6 octobre 2010
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Catégorie : Prix Méditerranée
PRIX MEDITERRANEE PUOR LA PAIX La guerre. Enchevêtrement de torts et de passions, d’infamies et de grandeurs. Comme un déchirement dans le tissu qui avec difficulté – millénaire après millénaire, depuis le premier ancêtre lointain qui, à l’aube de cette réflexion et conscience, établit des règles et des lois visant à freiner l’instinct, réprimer l’égoïsme, construire une conception du bien, lier les personnes dans une solidarité réciproque par des valeurs générales et partagées, et qui nous a rendus moins éphémères dans l’immense mer de l’être – se renouvelle dans le présent, se perpétue dans le futur et donne lieu à une identité plus élevée que celle biologique. Un déchirement dans lequel la civilisation tragiquement bâtie devient presque incertaine et parfois chancelle dans la lutte d’une force contre une autre. Et eux, ils sont là, les correspondants de guerre, sans haine ni partie, pour témoigner de courages et lâchetés, d’exemples de compassion ou d’abus, de générosités et de bassesses, sans préjugés, à la recherche de la vérité que chacun des adversaires déforme. Ils sont là, pour fonder sur cette vérité une meilleure compréhension des uns et des autres, des souffrances auxquelles les uns et les autres sont soumis, pour mettre en question les certitudes opposées et jeter les bases pour une nouvelle compréhension qui mette fin aux hostilités, établisse une nouvelle paix, possiblement plus juste. Pour cette compréhension, pour cet avenir meilleur et plus humain, ils sont là : tenaces, infatigables, sans essayer d’échapper au risque. Sans soutien, sauf celui, lointain, des journaux qui les ont envoyés pour une mission plus difficile que le combat, presque toujours plus obscure. Ils sont là, désarmés parmi les personnes armées, sereins parmi les passions, courageux mais non effrontés, résolus plus que les combattants eux-mêmes. Ils sont là, toujours un pas en avant, là où la lutte fait rage, convaincus et résolus. Jusqu’au sacrifice, comme Maria Grazia Cutuli et Julio Fuentes, dont les corps mutilés et les cellulaires cassés nous ont été ramenés. Mais leur voix que nous écoutons aujourd’hui n’est pas cassée, ainsi que leur message que nous répétons dans leur nom. La Cérémonie d'Attribution |
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PRIX MEDITERRANEE DIPLOMATIE Par sa longue et patiente œuvre il a construit un long dialogue solide entre l’Italie et l’Egypte, qui constitue la base d’une plus haute et profonde connaissance réciproque des sociétés qui se font face sur les rives de la Méditerranée.
La Cérémonie d'Attribution
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PRIX MEDITERRANEE INSTITUTIONS Lorsqu’il est devenu Gouverneur de la Regione Campania, Antonio Bassolino a institué un Bureau d’Adjoint chargé des Rapports avec les Pays de la Méditerranée. Symbole et avertissement d’une politique qui a pris conscience du tournant du millénaire et a compris que Naples, la Campanie et l’Italie elle-même n’ont pas d’avenir en dehors du tissu où elle s’est construite à travers des accrochements et des rencontres, des échanges et des mélanges, une grande unité spécifique euroméditerranéenne, à laquelle l’Europe entière doit s’adresser à nouveau pour renforcer et développer les valeurs sur lesquelles elle a bâti son identité et qui sont nées des synthèses qui se sont succédé dans la Méditerranée. La Cérémonie d'Attribution
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PRIX MEDITERRANEE ART ET CREATIVITE' La recherche de nouveautés dans la vie, dans la coutume et dans la pensée, qui a été la force dynamique de l’Occident dès sa première constitution, s’est frénétiquement accélérée dans la « modernité ». Dans les sociétés qui ont strictement gardé leurs traditions dans les concepts et dans la coutume ainsi que dans les structures de l’ordre social et même dans les formes de l’art, de la littérature et de la langue, la « modernité » apporte, par son impact, une turbulence qui, contrairement aux invasions et aux guerres soudain bouleversantes mais qui se calment rapidement, trouve difficulté à s’apaiser car la « modernité » se confronte violemment à des convictions et à des habitudes, bouleverse des économies consolidées, impose la rupture de ce tissu dans lequel chacun est renfermé mais sûr, bloqué mais stable, délivre l’individu et le pousse vers des perspectives lancées sur le néant. Rupture profonde, soudaine et imprévue, génératrice d’espoirs qu’elle ne réalise pas, porteuse d’un message illisible. Dans le monde non Occidental, notamment dans le monde islamique qui n’y retrouve même pas les promesses de la philosophie grecque dont l’Occident s’est nourri et que l’Islam lui-même lui avait en partie rendu par sa falsafa, les conséquences de l’impact sont bouleversantes, elles suscitent des oppositions qui s’accrochent rigidement au passé. Parmi tant d’obstacles et de violence, bien difficile est la tâche de ceux qui essayent d’entamer une compréhension réciproque et d’instaurer un dialogue. A cette tâche Moni Ovadia a consacré, avec l’élan et la passion de l’art, une œuvre assidue de recherche et d’invention qui a fait revivre de façon originale des chants arabes et séphardites des XIII et XIV siècle, en évoquant les racines communes de ces cultures qui sont aujourd’hui prises comme raison d’affrontement par des peuples qui, au contraire, ne peuvent arriver à leur renaissance que grâce à une nouvelle collaboration et harmonie. La Cérémonie d'Attribution
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PRIX MEDITERRANEE INFORMATION Le journalisme suit et raconte les événements quotidiens et historiques. Il est rare qu’un journal s’insère dans l’histoire elle-même et qu’il en devienne une partie intégrante. C’est le cas de « L’Ora », un journal prestigieux de Palerme et de l’Italie durant la longue saison où il a été dirigé par Vittorio Nisticò. C’est un exemple dans l’histoire du journalisme italien et méditerranéen. Par son livre récent « Accadeva in Sicilia : gli anni ruggenti dell’ ‘Ora’ di Palermo », publié par Sellerio, Nisticò donne un témoignage convaincant sur des événements cruciaux de la Sicile, mais aussi de sa communauté extraordinaire de journalistes entraînés au courage et au goût de la vérité. La Cérémonie d'Attribution
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PRIX MEDITERRANEE INFORMATION Le journalisme est devenu pour nous un besoin essentiel. Il comporte, entre autres, effort et sacrifice. Le sacrifice arrive parfois jusqu’au bout et mérite notre plus profonde reconnaissance. Ce Prix à « El Mundo » est l’expression de l’appréciation pour un journal qui, par le récent sacrifice de Julio Fuentes, a démontré combien il est difficile de satisfaire une exigence prioritaire de notre monde: être informés, ce qui signifie surtout être conscients dans la transparence. La Cérémonie d'Attribution
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PRIX MEDITERRANEE INFORMATION Dans la tradition d’Albertini, le Corriere della Sera a été capable de garder un équilibre entre les passions opposées et les idéologies en conflit, afin de représenter les événements sous une lumière plus objective, qui non seulement aide à mieux comprendre ces événements mais qui permet aussi de les situer dans une réflexion constructive. A cet objectif, pour lequel les envoyés spéciaux ont parcouru le monde, parfois sans retour, la rédaction n’a pas moins contribué par son travail assidu, patient, plus collectif et plus anonyme. La Cérémonie d'Attribution
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PRIX MEDITERRANEE "DAUPHIN D'ARGENT" Dans l’époque de transformation qui commence après la seconde guerre mondiale, Marcello Gigante, comme l’avait fait Carducci à son époque, a donné expression au rapport entre culture ancienne et conscience moderne. A travers la re-méditation du texte d’Hérodote, il a interprété les lignes historiques du monde classique dans le signe du Nomos Basileus, la souveraineté de la loi. Traducteur de Diogène Laertius et Directeur des Collections «La Scuola di Platone» et «La Scuola di Epicuro», il a approfondi l’étude de la philosophie de l’antiquité, notamment d’Epicure et de Philodemus de Gadaras, à travers l’étude des papyrus d’Herculanum. Les essais sur Leopardi, Settembrini, Quasimodo et la culture classique des XIXe et XXe siècle sont consacrés au rapport entre l’antique et le moderne. Il a été rédacteur de la «Parola del Passato», directeur des «Studi di Filologia Classica», Président national de l’Association Italienne de Culture Classique. Ses publications, qui sont plus de 700, ont toujours donné des apports et points de vue très importants. Parmi ses œuvres, il faut rappeler «Le Elleniche di Ossirinco», «Nomos Basileus», «Civiltà delle forme letterarie nell’antica Pompei», «Classico e mediazione». La Cérémonie d'Attribution
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PRIX MEDITERRANEE "DAUPHIN D'ARGENT" L’histoire a connu plusieurs personnalités qui, bien que sans occuper les devants de la scène, ont joué un rôle extraordinaire dans les événements politiques qui marquent la vie d’un Etat. Paolo Bufalini fait partie de cette galerie de personnages pour plusieurs raisons : l’apport donné dans les années Trente à la constitution du groupe antifasciste romain, l’un des groupes antifascistes les plus significatifs et actifs car il rassemblait des jeunes intellectuels qui ont ensuite joué un rôle important dans la scène politique et intellectuelle de l’après-guerre ; l’apport donné à la résistance des Italiens en Yougoslavie ; son activité d’animateur, après la libération, du Mouvement Autonomiste et Méridionaliste, en Sicile et dans le Sud, dans la lutte pour la réforme agraire et la modernisation du Pays ; son esprit fort et savant dans l’œuvre de renouveau du Parti Communiste Italien (P.C.I.), de l’unité de la gauche, des convergences entre toutes les forces démocratiques. Il a abordé tous ces thèmes suivant une haute vision de la politique, allant toujours au-delà des limites de classe et de parti, ayant une vision d’Homme d’Etat dans le style de Cavour. C’est dans ce cadre que se situe l’œuvre exceptionnelle réalisée par Bufalini à travers la conception d’une politique étrangère de détente, de compréhension des raisons de l’autre, d’amitié avec et entre les peuples de la Méditerranée ; à travers son intense activité visant à garantir la paix religieuse, à améliorer les rapports entre l’Etat italien et le Vatican, œuvrant pour renouveler le Concordat. Et il l’a fait en tant que laïc, persuadé que seulement la laïcité de l’Etat et le respect de la conscience religieuse des individus et des communautés peuvent vaincre les fondamentalismes qui ont ensanglanté le monde depuis des siècles, jusqu’aujourd’hui. Bufalini a été aussi un spécialiste de grec et de latin ainsi que traducteur soigneux et aigu d’Horace, ce qui montre à nous tous que l’imbrication entre culture et politique est vitale et nécessaire pour rendre noble et efficace l’engagement public, pour rendre meilleur son propre pays ainsi que la connaissance réciproque des peuples. La Cérémonie d'Attribution
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PRIX INTERNATIONAL LABORATORIO MEDITERRANEO Un film qui dans sa brève durée offre des multiples clés de lecture. Du renversement du rôle homme-femme, à la comparaison entre deux cultures, au conflit entre langage et corps. Narré avec une touche léger et profonde ironie.
La Cérémonie d'Attribution
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