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24 mars 2017
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Le Pape François reçoit les chefs d'Etat et de gouvernement pour le 60ème anniversaire des traités de Rome et met en garde contre les "poussées centrifuges" et contre les murs: "La solidarité est l'antidote le plus efficace contre le populisme moderne". Et nous invite à construire "des sociétés authentiquement laïques". Gentiloni: "L'UE n'est pas seulement des paramètres économiques".
L'Europe est une "manière de concevoir l'homme de sa dignité transcendante et inaliénable" et non "un ensemble de règles à observer". Et nous devons résister à la « tentation de réduire les idéaux fondamentaux aux besoins productifs, économiques et financiers ». Le Pape François le souligne en s'adressant aux chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'UE, reçus au Vatican à la veille de la célébration du 60ème anniversaire du Traité de Rome.
« Aujourd'hui, nous sommes réunis ici pour célébrer notre projet commun, et demain nous allons signer un document d'intention commune, nous pouvons seulement ensemble et unis surmonter de grands défis, nous pouvons vaincre le terrorisme, résoudre le problème de l'immigration », affirme le président du Parlement européen, Antonio Tajani, dans son message d'accueil initial. Et Bergoglio, reprenant les thèmes abordés dans le retour sur les éléments constitutifs de ce « projet commun » signé il y a soixante ans. Li a résumé en cinq piliers: « La centralité de l'homme, une solidarité pratique, l'ouverture au monde, la recherche de la paix et le développement, l'ouverture à l'avenir. »
Bergoglio demeure longtemps sur le thème de la solidarité. Il le présente comme «l 'antidote le plus efficace au populisme moderne », en réponse aux « poussées centrifuges ». Mais aussi comme un pivot sur lequel développer la « capacité à s'ouvrir aux autres ». Le pape cite le chancelier allemand Adenauer et sa promesse d'une Union qui n'aurait pas érigé des "barrières infranchissables" autour de lui. Francis ajoute: « Dans un monde qui a connu le drame des murs et des divisions, était bien conscient de l'importance de travailler pour une volonté unie, ouverte et commune à travailler sur la suppression barrière naturelle à la mer Baltique à l'Adriatique a divisé le continent ". Aujourd'hui, commente-t-il, la «mémoire de la fatigue» faite pour surmonter les barrières d'il y a soixante ans a été perdue. Et si, au moment « générations aspiraient à voir en bas les signes d'une inimitié forcée », maintenant, nous discutons « comment sortir les « dangers » de notre temps:. De la longue colonne des hommes, des femmes et des enfants ».
Dans ces soixante ans, il admet le pape, le monde a changé: « Si les pères fondateurs, qui retenaient l'espoir d'un meilleur et a survécu à un futur conflit dévastateur, ont été animés par l'espoir d'un avenir meilleur et déterminé par la volonté de en le poursuivant, en évitant l'émergence de nouveaux conflits, notre temps est plus dominé par le concept de crise ". Mais la crise de la parole, dit le Pape, « n'a pas de connotation négative en soi, non seulement il indique un mauvais moment pour surmonter: provient du gecko et - rappelez-vous Francis - est d'enquêter, passer au crible le juge. » Le contemporain est donc «un temps de discernement qui nous invite à examiner l'essentiel et à construire dessus». Une période de "défis et d'opportunités".
En ce sens, l'Union européenne, selon les mots du pape, « contrairement à un être humain âgé de 60 ans, n'a pas un âge inévitable avant lui, mais la possibilité d'une nouvelle jeunesse ». Le succès est cependant lié à la capacité de « discerner le chemin d'un nouvel humanisme européen, fait d'idéaux et de concret ». Il s'agit de « construire des sociétés authentiquement laïques, libres de tout contraste idéologique, dans lesquelles elles trouvent également l'oriundo et l'autochtone, le croyant et l'incroyant ». Il s'agit également d'investir dans le développement et la paix.Mais "le développement n'est pas donné par un ensemble de techniques productives", il "concerne tout l'être humain: la dignité de son travail, les conditions de vie adéquates, la possibilité d'accéder à l'éducation et les soins médicaux nécessaires". Francis cite Paul VI: "Le développement est le nouveau nom de la paix". Mais il met en garde: "Il n'y a pas de vraie paix quand il y a des gens marginalisés ou forcés à vivre dans la misère, il n'y a pas de paix où il n'y a pas de travail ou de salaire décent, il n'y a pas de paix dans nos banlieues,quels sont les drogues et la violence qui sévissent".
Le fait que l'Union européenne ne soit pas "juste celle des paramètres numériques, mais des exemples moraux, des valeurs, dans la richesse de la diversité" a également souligné le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni. "L'Eglise - a-t-il dit - nous a exhorté à renforcer le dialogue, nous nous souvenons de Saint Jean-Paul II et de son engagement à rassembler les deux" poumons "comme il les appelait, l'Orient et l'Occident. intégration, par exemple le pape Paul IV qui a parlé de la magnifique réalité de l'Union". Rappelant que «nous sommes l'Europe de l'humanisme et de la Renaissance, de Pascal, des Lumières et de la raison comme une idée fondatrice du développement humain», Gentiloni a rappelé que « nous, Européens, tirons des richesses de racines diverses ». "Le Pape au Parlement européen a parlé de l'humanisation et encore une fois nous devons suivre qui nous sommes: nous avons passé deux guerres mondiales et l'Europe est devenue une grande famille. Le voyage de l'Europe continue, enrichi par notre diversité. il y a longtemps et continue au nom de la justice, du progrès, de la paix en Europe et dans le monde entier ".
- LE DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX CHEFS D'ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE L'UNION EUROPÉENNE, À L'OCCASION DU 60e ANNIVERSAIRE DE LA SIGNATURE DES TRAITÉS DE ROME IT - FR - EN
- LA VISITE À STRASBOURG DE PAPE FRANÇOIS
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