EVENEMENTS PRINCIPAUX

"Je suis ici pour partager": c'est par ces mots que le pape François débarque à 8 heures du matin dans la prison pour femmes de la Giudecca. 
Nous sommes invités à assister à la brève visite du pape à différentes étapes: une petite délégation des "États-Unis du Monde" participe aux événements qui caractérisent une journée importante. 
La visite du pape François ne dure que cinq heures, assez cependant pour écrire une page importante de l'histoire d'une ville comme Venise, déjà destination de présences papales.
Elle commence bien avant l'heure, dès la Prison. Pour le pape François, c'est la première fois à Venise, pour la ville, c'est le quatrième pape à la visiter, le premier à visiter la Biennale d'art. Le parcours serpente à travers les calli et les canaux à partir du pavillon du Saint-Siège installé dans la prison de la Giudecca.

IIci, avec les détenues du pénitencier pour femmes, le Pape passe environ une heure dans une cour verdoyante, écoutant des fragments d'histoires et acceptant des cadeaux, réciproquement avec des mots de dénonciation (sur les problèmes de surpopulation, de manque de ressources, de violence, de souffrance) et en même temps des mots d'espoir sur une prison qui "peut devenir un lieu de renaissance, morale et matérielle, où la dignité n'est pas mise à l'écart et où il est important de se donner comme un cadeau". Immédiatement après, dans la chapelle de la prison, il a rencontré les artistes, confirmant l'importance et la clarté de l'art: "Vous, les artistes, vous êtes comme des enfants et des visionnaires", a-t-il déclaré.
Immédiatement après, environ 1 500 jeunes de la région du Triveneto accueillent le pape François sur le parvis de la basilique Santa Maria della Salute, où il arrive après un transfert sur le bateau à moteur de la Guardia di Finanza adapté pour lui : ce sera l'une des images les plus représentatives de la visite, parmi les chants qui résonnent depuis la jetée, les gondoliers qui lèvent la main et les ballons et les banderoles qui volent depuis les bateaux.
Aux garçons et aux filles, le pape François adresse l'invitation à "se lever de terre parce que nous sommes faits pour le ciel, se lever de la tristesse pour regarder vers le haut, se lever pour se tenir face à la vie, et non pas assis sur le canapé".
Avec la tendresse mais aussi la fermeté d'un père, François exhorte les jeunes en leur disant : "Ramez avec persévérance pour aller loin". Et avant de prendre congé, comme il aime à le faire, il dit aux jeunes : "Comment s'est passé ce que je vous ai dit ?": un cri unanime s'élève de la foule: "Lève-toi et pars ! 
De nombreux jeunes accompagnent symboliquement le pape dans sa marche sur le pont flottant jusqu'à la place Saint-Marc pour la messe de clôture devant la majestueuse basilique.
Dans son homélie, le pape François a évoqué la beauté de cette ville unique, "splendide mais fragile" et qui a donc besoin de soins et de protection, faute de quoi, a-t-il averti, "elle pourrait même cesser d'exister". Il a donc appelé les autorités et les habitants à faire en sorte que Venise, qui a toujours été "un lieu de rencontre et d'échange culturel", puisse être "un signe de beauté accessible à tous, en commençant par les derniers".